Les projets de co-développement réalisés
Très tôt, la société civile, animée par les dynamiques migratoires a pris en charge le développement de la zone. C’est ainsi que se sont constituées 8 associations villageoises, et 1 association communale en France (ainsi que les 2 associations ORDIK et Diama Djigui), œuvrant collectivement pour le développement de leurs territoires d’origine. Au total, on dénombre aujourd’hui près de 150 initiatives portées depuis les premières années d’indépendance par ces associations. On retrouve des projets associatifs dans les 8 villages de la commune (seuls certains hameaux ne sont pas concernés directement). Ces projets ont participé et participent encore aujourd’hui, à satisfaire les besoins sociaux, économiques et culturels des villageois : de la construction de centres de santé, d’écoles, de systèmes d’adduction d’eau potable, les dynamiques de co-développement sont omniprésentes dans la vie des habitants.
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En effet, de nombreuses initiatives de co-développement ont été réalisées uniquement sur cette thématique, vitale, de l’accès à l’eau potable. Financés par l'association de Sabouciré Sambala, 20 puits sont désormais opérationnels. A cela s'ajoute un chateau d'eau dont la pompe fonctionne à l’énergie solaire.
Cette zone, présente en effet de grosses difficultés dans la gestion de la ressource en eau. Il n’existe pas de cours d’eau douce (propre à la consommation), les cours d’eau temporaires drainent de l’eau de pluie parfois vectrice de maladies et parasites et sont asséchés durant plus de la moitié de l’année. Par ailleurs, très peu d’infrastructures publiques ont été mises en place par l’Etat pour palier à ces énormes difficultés. Ceci explique l‘intérêt porté par les associations de ressortissants pour ce type de projet pendant les premières décennies d’action des associations de la diaspora.
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L'éducationLe village de Sabouciré Sambala compte aujourd’hui plusieurs structures d’enseignement. Parmi celles-ci, on recense : 2 écoles franco-arabes : 1 école fondamentale du 1er cycle et 1 école fondamentale du 2nd cycle. La prédominance de la religion musulmane dans la zone explique aussi que les actions des migrants allaient dans un premier temps vers la construction d’établissements d’enseignements franco-arabes. Puis, lorsque l’Etat est intervenu, les écoles fondamentales ont vu le jour.
La construction d’établissements scolaires par les migrants a ainsi démarré en 1993, par la construction d’une école à Sabouciré Sambala. Elle a été pendant quelques temps la seule école fondamentale de la commune. En 1996 construction de 3 classes supplémentaires ainsi que des logements pour les eneignants. En 1998 construction d'une école de 2nd cycle. En 2003 une cantine scolaire voit le jour.
Le désenclavementL.e désenclavement est un volet essentiel dans nos objectifs. Pour désenclaver le village de Sabouciré Sambala, une piste le reliant à la route nationale 1 a été réalisée. Elle permet de créer des échanges et donc de développer l’économie, elle facilite l’accès aux services qui ne sont pas disponibles au village ou dans la vicinité, en les rendant plus accessibles aux populations, mais aussi en facilitant les campagnes de sensibilisation et la diffusion de l’information. Il permet aussi de renforcer la démocratie, en facilitant les échanges avec l’extérieur, avec les autorités nationales et l’ouverture des populations sur le reste du pays.
La route nationale 1 est un axe d'activité économique dense qui relie le Sénégal au Mali avec ses coutumes et débordements chatoyants de l'Afrique de l'ouest. Chaque parcelle de bitume, de latérite est un évènement et le parcours de cette route est moment qui témoigne d'une intense émotion.
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La santéConstatant la nécessité de la présence d’établissements sanitaires et l’absence des services de l’Etat, la société civile, fortement influencée par les ressortissants résidents à l’étranger, s’est emparée de la question de la santé .
Depuis les années 80 le territoire communal s’est doté de 3 établissements sanitaires. Chacun de ces établissements permet d’offrir les services suivants : • Un dispensaire (soins de base) • Une maternité • Une pharmacie • Un PMI (Protection Maternelle Infantile) • Un centre de vaccination Tous les habitants de la commune peuvent bénéficier aujourd’hui d’un accès aux soins grâce aux initiatives de co-développement. Par la suite, une fois la Décentralisation opérée, et ses moyens alloués à la commune celle-ci peut se joindre aux associations de la société civile pour travailler ensemble et assurer la pérennisation et l’amélioration des services communs.
Le culteLa population de la commune de Maréna est à majorité de confession musulmane (99%), quelle que soit l’ethnie d’appartenance. La religion est donc très présente dans la zone et rythme la vie des habitants depuis de nombreux siècles maintenant. Les ressortissants du territoire communal, aussi de confession musulmane ont eu à coeur, depuis les années 60, de participer à l’amélioration de l’exercice de ce culte dans leurs villages d’origine. Ces projets ont une double importance, à titre de confessionnel pour tous les membres des associations mais aussi pour renforcer les liens qui unissent les résidents des villages et les expatriés.
On retrouve donc, dans les 8 villages de la commune, plus de 30 initiatives de co-développement de type : • aires de repos pour les personnes âgées aux abords des mosquées • projets d’aménagements de cimetières • mosquées en banco • mosquées en briques |