Population et territoireSitué au nord du Mali, le village de Sabouciré Sambala est situé à 27km de Kayes, via Médine. Il fait partie des 8 villages de la commune de Maréna Diombougou. Cette dernière fait partie des 29 communes qui composent le cercle de Kayes, au sein de la Région de Kayes, 1re région administrative du Mali. Elle est entourée des 3 communes de Kolimbiné, Séro Diamanou et Ségala et a pour chef lieu le village. Aujourd’hui, trois ethnies peuplent majoritairement cette zone : les Soninkés (5 villages), les Khassonké (3 villages) et les Peuls (répartis dans les 8 villages). Son peuplement s’est opéré progressivement entre le 16e et le 19e siècle, par des mouvements migratoires, venant du Diafounou et du Gadiaga. Fortement rural, comme le reste du pays, le nord connaît un climat désertique.
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Historique de Sabouciré SambalaSite historique, le village fut le théâtre de la première bataille de la pénétration coloniale le 22 septembre 1878 qui mit fin au royaume du Logo. Selon certaines sources, cette date du 22 septembre aurait été choisie par le premier régime du Mali comme date de proclamation de l’indépendance.
Le site est indiqué par deux murs : un à l’entrée et un à la sortie du village. Ce dernier compte des bâtiments coloniaux (un dispensaire et un logement). Un monument, le « Tabulo », fut érigé en 2010 à la mémoire des martyrs de la première bataille coloniale. Le Tata, forteresse, protégeant le village fut reconstitué aussi en 2010. Le village est aussi le point d’embarcation idéal pour l’Île de Modin Kané. L’accès au site est assuré par la voie Kayes-Bafoulabé. Des guides et accompagnateurs sont disponibles à Médine et à Sabouciré. |
La diasporaLa migration est une composante historique et majeure de la dynamique de la population du territoire communal. Elle s’est organisée en plusieurs phases et a pris diverses formes, en fonction des conditions socio-économiques dans la zone de départ et des besoins de mains d’oeuvre dans les bassins d’emploi à l’étranger, dans la sous-région ou sur les autres continents.
Les appels de main d’oeuvre en France on coïncidé avec l’apparition de grandes sécheresses dans la région, notamment en 1973, qui n’ont fait que renforcer ces mouvements migratoires. Aujourd’hui, on retrouve des ressortissants de la commune dans près de 20 pays, sur l’ensemble des continents.
Mais c’est en France que les ressortissants des villages de la commune de Marena Diombougou sont les plus nombreux et que s’est tissé puis renforcé le réseau associatif à l'origine de ce que l’on nomme le co-développement. Aujourd’hui, c’est à travers cette structuration que les liens de solidarité se sont construits et renforcés entre les ressortissants résidant à l’étranger et les habitants du village. |